La transformation numérique de cette décennie est systématiquement marquée par la communication et le buzz, la création de structures nouvelles (CDO, CIO, incubateurs, corporate venture…) et l’open innovation qui a ouvert les frontières de l’entreprise vers la coopération avec des living labs, des start-ups… sans que ni la gouvernance, ni la dynamique interne de l’entreprise, ni le système de décision, ni celui de management des risques, aient évolué ou peu.
Cette première vague de transformation numérique n’a pas donc pas produit tous les effets attendus, confrontant les entreprises aux difficultés du passage à l’échelle et de la mise en mouvement de toute l’organisation vers cette nouvelle ère.
La conférence conçue et organisée par le G9+ le 21 Octobre à Paris, en partenariat avec CINOV Numérique, a largement exploré ce paradoxe. Elle a rassemblé 350 personnes, autour d’un plateau d’intervenants de haute volée.
A commencer par Guillaume Pépy, qui a posé l’ampleur du problème pour la SNCF en quelques images percutantes, et avec beaucoup d’humour (j’melapète.com …) et d’humilité, qualité propre aux meilleurs.

Les pure players du numérique que sont Boursorama, représentée par son DG, Benoît Grisoni, et OVH Cloud, représentée par Michel Paulin, ont bien joué leur partition, expliquant comment éviter ce biais, malgré la menace constante d’une obsolescence organisationnelle accélérée.

Les entreprises traditionnelles, Manpower, Dalkia, et Cap Gemini, au nom de ses clients, ont expliqué comment elles font pour ne pas aller moins vite que le décor.
Ana Semedo et Bénédicte Tilloy ont joué le rôle de poil à gratter, Bénédicte passant sans cesse d’un côté à l’autre du miroir, via un discours décalé à souhait.

Frédéric Simottel, éditorialiste high tech BFM Business, BFM TV, animateur de la soirée, a permis, par son expérience et son professionnalisme de mettre en valeur les intervenants.